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Production animale

Viande et abattages

Expertise

Avant de pouvoir être mises sur le marché, les viandes doivent être soumises à une expertise et être jugées propres à la consommation. Cette expertise, effectuée par des vétérinaires officiels, consiste en un examen de l’animal vivant avant l’abattage et un examen de la carcasse et des abats, complétés ou non d’une analyse en laboratoire.

Le but premier de l’expertise est de garantir la protection de la santé publique en recherchant et en excluant de la consommation humaine les viandes présentant certaines anomalies ainsi que les viandes infectées par des agents pathogènes ou contenant des résidus non autorisés de médicaments vétérinaires, de pesticides ou de contaminants.
      
La réglementation impose un certain nombre d’exigences concernant l’inspection des viandes avec, en particulier, les opérations qui doivent être prises par les vétérinaires officiels. Ces opérations se composent principalement de l’inspection, de la palpation et de l’incision des carcasses.
      
Réglementation importante :

  • Règlement (UE) 2017/625 du Parlement européen et du Conseil du 15 mars 2017 concernant les contrôles officiels et les autres activités officielles servant à assurer le respect de la législation alimentaire et de la législation relative aux aliments pour animaux ainsi que des règles relatives à la santé et au bien-être des animaux, à la santé des végétaux et aux produits phytopharmaceutiques.
  • Arrêté royal du 22 décembre 2005 fixant des mesures complémentaires pour l’organisation des contrôles officiels concernant les produits d’origine animale destinés à la consommation humaine

Outre les actes d’expertise, des analyses en laboratoire peuvent ou doivent également être réalisées, tels que des examens bactériologiques, des tests rénaux, des tests pour les EST, des analyses quant à la présence de résidus non autorisés de médicaments vétérinaires, de pesticides ou de contaminants, des tests de dépistage de larves de Trichinella, ...

Les examens bactériologiques ont pour but de déterminer si les bactéries sont présentes de façon généralisée dans la viande. Le test rénal permet de détecter la présence éventuelle dans la viande de substances inhibitrices de croissance bactérienne (antibiotiques ou autres agents chimiothérapeutiques). Lorsque les résultats de ces tests sont positifs, c’est-à-dire défavorables, la carcasse et ses abats sont déclarés impropres à la consommation.
      
Les carcasses de porcs, de sangliers et de chevaux sont examinées quant à la présence de trichines, conformément à la réglementation européenne. En effet, la viande de ces animaux peut être infestée de nématodes du genre Trichinella et la consommation de viandes ainsi contaminées peut provoquer des maladies graves chez l’homme.

    
Depuis le 21/12/2010, la Belgique possède le statut de « région présentant un risque négligeable de présence de Trichinella », octroyé par la Commission européenne. Ce statut permet de supprimer les analyses chez les porcs à l’engraissement qui sont détenus dans des conditions d’hébergement contrôlé. Chez les sangliers et les chevaux, les analyses des trichines restent obligatoires. Pour plus d’informations, consultez la circulaire (PCCB/S3/1152342)  relative à l'expertise des des jeunes bovins, des jeunes petits ruminants, des solipèdes et des porcs.

Modernisation de l’expertise

Ces dernières années, un consensus a été atteint au niveau européen pour admettre que l’expertise traditionnelle des viandes n’est plus suffisante pour gérer de façon adéquate les dangers actuels en matière de santé publique. Ces dangers actuels sont : 1) un certain nombre d’agents bactériens qui peuvent être présents chez les animaux sans que ceux-ci ne présentent de symptômes, et 2) la présence de résidus et de contaminants chez les animaux d’abattage. Ces dangers sont difficiles à détecter au moyen de l’expertise traditionnelle actuelle des carcasses. En outre, un inconvénient de l’expertise traditionnelle des carcasses est qu’une contamination croisée est susceptible de survenir suite aux multiples manipulations.    

Dès lors, l’UE a modifier les exigences en matière d'expertise des viandes sur base d'avis scientifiques.
Voici un lien intéressant vers le site internet de l’EFSA :
http://www.efsa.europa.eu/en/topics/topic/meatinspection.htm?wtrl=01

La nouvelle réglementation européenne prévoit donc, au lieu des procédures d’expertise classiques, une expertise des viandes basée sur une évaluation des risques et nécessitant un minimum d’incisions (communément appelée “expertise visuelle”).
      
En ce qui concerne l’expertise des viandes porcines, l'inspection post mortem standard est donc devenue une inspection essentiellement visuelle, pour autant qu'un certain nombre d'exigences de base soient respectées. Si pas, de même qu'en cas de carcasses anormales, l'inspection classique conservera entièrement ou partiellement son rôle. Pour plus d’informations, consultez la circulaire (PCCB/S3/1152342).